Melaina Vinski concilie carrière et maternité

Quel était votre formation et votre parcours avant de vous joindre à PwC Canada?

Ma carrière a commencé par l’étude approfondie du cerveau et du comportement humains, avec une maîtrise et un doctorat en neurosciences cognitives. Ma première incursion dans le monde des affaires a été inspirée par le désir de tester ma certitude que ma place était dans le milieu universitaire.

J’ai trouvé une petite mais puissante entreprise de développement durable qui était disposée à m’accueillir comme stagiaire non rémunérée alors que j’entamais ma dernière année de doctorat. Dès 16 h le premier jour, ma certitude était chamboulée; ma place était dans le « monde réel ». J’ai passé trois ans à appliquer des méthodes de recherche statistique et des modèles de comportement pour aider les entreprises à mieux comprendre les perspectives mondiales sur le changement climatique, la responsabilité sociale et les risques de gouvernance, et à les aborder de manière stratégique.

L’apprentissage a été rapide et intense, et cette petite entreprise m’a offert un endroit sûr pour faire le saut d’un monde à l’autre. Par conséquent, je considère cette période comme l’une des plus formatrices pour moi.

Comment avez-vous obtenu votre premier poste chez PwC Canada, et quelles étaient vos responsabilités?

L’envie d’essayer une plus grande entreprise venait de mon désir de parfaire mes compétences de base en matière de conseil et de découvrir si le monde des affaires pouvait accélérer ma croissance. En tant que maître Reiki et yogi, arborant des fils de couleur tissés dans mes cheveux, beaucoup de mes proches pensaient que je reviendrais dans le monde de la petite entreprise en un rien de temps.

Le jour où j’ai commencé mes recherches, PwC Canada a publié le premier poste de conseiller en économie comportementale. Quelques jours plus tard, on m’a offert de diriger le service en tant que première conseillère. Ma mission consistait à constituer et à mettre en place une équipe chargée d’appliquer les principes de l’économie comportementale et des sciences du comportement pour offrir une valeur ajoutée aux clients. En étroite collaboration avec les cabinets du réseau au Royaume-Uni et en Australie, et en partenariat avec des institutions universitaires de premier plan, nous avons étendu cette capacité à plus de dix territoires du réseau.

Au Canada, nous avons créé une communauté de professionnels de plus d’une centaine de membres et une bibliothèque d’études de cas de plus de 70 projets intersectoriels qui ont produit des résultats tangibles et significatifs. Nous avons publié des chapitres dans des livres aux côtés d’experts de premier plan et avons détaillé nos points de vue dans diverses publications commerciales et stratégiques. L’expérience a été incroyable.

Qu’est-ce qui a motivé votre décision de quitter PwC Canada pour saisir une nouvelle opportunité?

Le besoin de croissance continue a été déterminant. J’aimais beaucoup le cabinet. J’ai reçu un soutien extraordinaire pendant mes cinq années de travail, y compris une promotion qui m’a fait grimper de deux échelons, mais je sentais que j’avais atteint un plafond en tant que conseillère en stratégie hautement spécialisée. J’aspirais à un plus grand défi et je voulais mettre la main à la pâte pour créer des solutions technologiques.

J’ai eu le courage de quitter le cabinet lorsqu’une entreprise technologique mondiale cotée en bourse m’a offert de diriger sa capacité mondiale en science du comportement. Ce choix s’est avéré le bon pour moi. Six mois après avoir accepté le poste, l’entreprise m’a confié la gestion de son important groupe d’intelligence artificielle (IA) et d’analytique pour le Canada et, quelques années plus tard, de son groupe d’IA générative et de services financiers. Gérer les plateformes nationales tout en dirigeant le service mondial a été une expérience de croissance exceptionnelle pour moi.

Qu’est-ce qui a motivé votre retour chez PwC Canada?

J’ai passé quatre ans dans l’entreprise technologique et j’ai beaucoup apprécié cette période. J’ai vécu une croissance intellectuelle et professionnelle transformatrice, mais j’ai dû faire une pause pour réfléchir quand on m’a proposé une promotion. J’ai réalisé que si je voulais faire les sacrifices nécessaires pour réussir la prochaine étape de ma carrière, il fallait que ce soit pour une entreprise en laquelle je croyais et dont la culture était compatible avec la mienne. Il était temps de faire un autre saut, mais cette fois dans un but très différent que par le passé : m’épanouir.

C’est alors que j’ai commencé, avec une intention à la fois réfléchie et déterminée, à envisager des opportunités sur le marché. J’ai été très touchée quand la direction de PwC Canada m’a ouvert la porte pour que je rentre au bercail. Bien que j’aie reçu des offres alléchantes de la part d’autres entreprises, j’avais le sentiment irrépressible que PwC Canada était le bon endroit pour la prochaine étape de ma carrière.

Quels sont les aspects les plus importants de PwC Canada qui vous ont incitée à revenir?

Les gens, la culture et le travail. Ce sont des concepts simples, mais ils sont essentiels pour s’épanouir pleinement dans une vie ambitieuse.

Dans mes conversations avec la direction, il est rapidement devenu évident que PwC Canada était le bon choix pour moi. Mon parcours personnel pendant mon absence du cabinet avait été mouvementé et je revenais au cabinet à une nouvelle étape de ma vie. J’ai été honnête sur mes projets de développement personnel, dont la fondation d’une famille faisait partie. Le cabinet m’a apporté un soutien incroyable, en me disant : « Reviens chez toi et mets tes enfants au monde ici. Laisse-nous être la famille qui t’accompagne pendant que tu agrandis la tienne. »

On ne peut s’attendre à ce genre de réponse que de la part d’un cabinet qui encourage et respecte les femmes à des postes de direction. C’est une qualité inébranlable de PwC Canada, et ce n’est qu’une des nombreuses raisons pour lesquelles je suis si fière d’être de retour. C’est extrêmement précieux de faire partie d’un cabinet qui soutient les femmes dirigeantes.

Quelle est votre plus grande réussite?

Je considère que ma plus grande réussite est mon fils, non seulement l’avoir mis au monde, mais aussi avoir la persévérance de lui offrir la vie qu’il mérite. J’étais une mère célibataire qui devait relever d’immenses défis à la maison tout en poursuivant une carrière épanouissante.

Je dois ma détermination à quelques pratiques fondamentales dans ma vie. L’une d’elles consiste à compartimenter intentionnellement mon énergie entre la famille et le travail. Quand je suis à la maison, mon temps est réservé à ma famille. Je ne réponds pas au téléphone avant que mon fils ne soit couché et que mon mari et moi ayons eu le temps de discuter. Si mon fils est malade et à la maison, je consacre ma journée à mon rôle de mère, en lui montrant, ainsi qu’aux autres, que la famille passe avant tout quand on choisit d’en avoir une. De même, quand je participe à un événement avec des collègues ou des clients, je suis pleinement présente et ne me laisse pas distraire par ce qui se passe à la maison.

Une autre pratique consiste à prendre activement soin de ma santé émotionnelle, cognitive et spirituelle. On peut essayer de contrôler son emploi du temps ou de garder une longueur d’avance sur son planning, mais au bout du compte, si on n’a pas la capacité mentale de gérer le stress inhérent à la profession de conseiller, on finit par s’épuiser. Pratiquer quotidiennement le yoga, la méditation et la prière, ainsi que l’activité physique, m’aide à développer et à maintenir ma résilience.

Enfin, j’ai une grande confiance en moi et en ma capacité à faire le bien et à être bonne. C’est incroyable ce qu’un peu de confiance en soi peut faire pour aider à gérer les hauts et les bas de la vie quotidienne.

Un dernier mot pour nos lecteurs?

À toutes les femmes qui envisagent de fonder une famille et se demandent si elles devraient avoir des enfants maintenant ou attendre leur prochaine promotion, je dirais : allez-y, fondez votre famille. Avoir des enfants vous pousse à redéfinir votre vision du monde et à réorganiser vos priorités, alors qu’attendre est un choix basé sur un avenir qu’il vous est impossible de comprendre.

Prenez le risque et ayez confiance en votre capacité de relever tous les défis. Beaucoup de gens dans notre cabinet seront là pour vous aider et vous soutenir dans votre parcours.